
Une journée poésie avec 265 élèves ? – Utopique ?
Ce mardi 18 mars 2025 s’est organisée une journée poésie au sein de l’Institut Notre-Dame de Heusy. Suite à la lecture du recueil La Plaine et la perspective d’une sortie à l’Espace Duesberg pour une mise en voix de ces poèmes, les élèves ont pu assister à trois ateliers d’écriture menés par des poètes et des enseignants.

Dans un monde où les intelligences artificielles prennent le pas sur tout autre réflexe d’écriture, il semblait important de rappeler combien la création personnelle était importante.
« Si nos jeunes gardent une grande créativité dans leur utilisation de la langue française, nous devons néanmoins convenir d’un risque de standardisation et de banalisation du texte écrit. En effet, si nous n’y prenons garde, l’intelligence artificielle pourrait rapidement écrire à notre place et, de ce fait, supprimer toute créativité, toute innovation dans la forme comme dans le fond. Parler de poésie avec des jeunes, c’est les inviter à être créateurs eux-mêmes, à envahir un terrain que l’intelligence artificielle ne peut concevoir, celui de l’image, de l’évocation, du deuxième degré, du ressenti, du sentiment. Parler de poésie avec des jeunes, c’est les inviter à avoir une personnalité à travers leurs mots ! » S.P. Baiwir, directeur.

La Plaine est un recueil axé sur l’utopie. Une utopie comme un espace de possibles. Un monde à créer qui est remis entre les mains de la jeunesse. Au travers de slogans, du slam, de l’écriture surréaliste, de la recomposition, la création d’affiches de films, de cartes postales ou de signets… collectivement ou non, les élèves ont pu laisser libre cours à leur imagination. Ils ont exprimé ce qu’étaient leur plaine et l’utopie qu’ils aimeraient construire sur les ruines d’un déjà-vu, pour reprendre les mots de Mel Moya (poétesse du recueil La Plaine).

Après un temps de midi ensoleillé passé ensemble, les poètes, professeurs et étudiants se sont rendus à l’Espace Duesberg où la mise en voix du recueil, en musique et accompagnée de danses contemporaines ont subjugué les spectateurs. Des tonalités fortes et une scénographie pleine de sens appuyaient chaque ver du recueil et offraient de nouvelles possibilités d’interprétation. Le bord de scène a permis à de nombreux élèves de poser des questions aux artistes sur leurs choix stylistiques et scénographiques. Aurélien Dony a laissé planer le questionnement sur les questions de sens afin que chacun s’interroge sur son utopie, sa plaine.
La scène s’est ensuite ouverte aux jeunes qui souhaitaient y monter et prendre la parole. En découvrant leur plaine et leurs espoirs utopiques, les adultes pouvaient être rassurés : l’avenir est entre de bonnes mains.